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Pétrole ou Gaz de schistes, Mythe ou menace réelle? Partie I

Posté le 21/08/2013

 Lézin TITY, Consultant Geosprojects

 geosprojects@geosprojects.com

Onshore well productionOnshore well production     En France comme en Europe, on voit le gaz de schistes partout. Un épouvantail que l’on sort chaque fois que l’on voit un rig quelque part. D’une part, il y a ceux qui dénoncent tous les jours le gaz ou pétrole de schistes comme si c’était une pandémie. D’autre part, il y a les Etats et les institutions qui font moins d’efforts de pédagogie pour nous expliquer ce qu’il en est.  Le gaz de schistes n’est qu’une source d’énergie parmi tant d’autres. Serait-il une menace contre la civilisation ? Il serait temps que la raison prenne la place de la peur.

Le gaz ou pétrole de schistes extrait est-il plus nocif que le pétrole conventionnel ? Le problème à résoudre est celui de la fracturation hydraulique. Le principe de précaution interdisant la fracturation hydraulique est normal mais devrait être limité dans le temps. L’autorisation d’exploitation de gaz ou huile de schistes est du ressort des gouvernements et des parlements. Ce qui est étonnant c’est la psychose dans laquelle on nous plonge par les politiques et les défenseurs de la nature. La fracturation hydraulique est-elle responsable de la pollution des nappes phréatiques ? Qu'en est-elle de l’activité sismique dans une zone d'opérations? La vérité fait défaut ou est ailleurs.

Savez-vous qu’il existe de petits gisements de pétroles et/ou de gaz à quelques kilomètres de Paris ? Plusieurs de ces gisements sont en exploitation depuis les années 50 dans la Seine et Marne (Champ de Chaunnoy), Essonne (Vert-le-Grand, Vert-le-Petit), La Marne (Gisement des Trois-Fontaines), l’Aube (Gisement de Saint-Martin de Bosnay), le Loiret (Chateaurenard), etc.

Plusieurs sociétés, dont Total, GDF-Suez, Hess Oïl, Vermillon et d’autres sont titulaires de concessions ou permis d’exploration. La production globale dépasse le million de tonnes annuelles. C’est la même chose au royaume unis, en Allemagne, en Russie, Pologne, etc. Précisons que ces permis ou concessions sont destinés à l’extraction du pétrole ou gaz conventionnels, en offshore ou onshore avec des forages verticaux ou déviés ou horizontaux.

La fracturation hydraulique a déjà été pratiquée en France et en Europe depuis plusieurs années pour optimiser la production. Combien de cas de pollution a-t-on déjà enregistrée ?

Les hydrocarbures prennent naissance à des grandes profondeurs dans des sédiments enfouis essentiellement des argiles ou marnes riches en matière organique. Ses sédiments constituent ce qu’on appelle, la roche-mère, caractérisée par une porosité faible et une perméabilité négligeable. Par la suite ils migrent, au cours des temps géologiques, vers les roches-réservoirs dont la caractéristique est une porosité et une perméabilité élevée. La migration s’arrête lorsque le fluide atteint une structure appelée piège. Celui-ci délimite un volume dans lequel les hydrocarbures s’accumulent au sein de la roche-réservoir, dans des conditions de température et de pression considérables. Ces hydrocarbures sont dits conventionnels.

Quant aux hydrocarbures non-conventionnels, ce sont le gaz ou huile de schiste ou « shale gas » dont le processus de formation au sein de la roche-mère est celui décrit ci-dessus. Ceux-ci n’ont pas atteint la roche-réservoir, il n’y a pas d’accumulation. L’huile ou le gaz est piégé au sein de la roche-mère. Son exploitation nécessite la fracturation hydraulique et est onéreuse.

L’exploration des hydrocarbures, conventionnels comme non-conventionnels, se fait par l’interprétation des données sismiques et géologiques régionales pour cartographier la zone. Une évaluation des différents prospects (pièges) est réalisée afin de les classer en fonction du potentiel de succès. Par la suite, les forages sont décidés afin de confronter les hypothèses des spécialistes avec la réalité. La plupart du temps, ces forages sont verticaux pour atteindre l’objectif, c’est-à-dire le réservoir. Mais il peut arriver que l’on y ajoute une partie déviée ou inclinée ou encore horizontales pour atteindre d’autres objectifs ou pour optimiser la production.

 

Note :  Si commentaires ou remarques, n'hésitez pas de me faire un email geosprojects@geosprojects.com

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